La
QPC sur la détention provisoire décidée par la chambre
d'instruction en cas d'appel
Le
contenu de la QPC
Le
Conseil constitutionnel s'est prononcé le 29 janvier 2015 sur
une QPC renvoyée par la Cour de cassation. Cette QPC concerne la
conformité à la Constitution de l'alinéa 4 de l'article 194
du Code de procédure pénale.
Cet
article se rapporte à la détention provisoire. Selon l'alinéa 4,
lors de l'instruction du second degré, la chambre de l'instruction
doit se prononcer dans les plus brefs délais et au plus tard dans
les dix jours de l'appel, lorsqu'il s'agit d'une ordonnance de
placement en détention, et dans les 15 jours pour les autres cas.
Pour
les requérants, la question demeure pour les cas où le Chambre
d'instruction est saisie suite à un renvoi la Cour de cassation. Il
semblerait dans ce cas qu'aucun délai ne soit imposé en ce qui
concerne les ordonnances de placement en détention.
L'alinéa 4
méconnaîtrait alors, pour les requérants,"le principe
d'égalité, le droit au respect de la présomption d'innocence, la
liberté individuelle, ainsi que l'article
66 de la Constitution selon lequel nul ne peut être
arbitrairement détenu". Il s'agit là d'une formulation
discutable car redondante: la liberté individuelle est l'objet même
de l'article 66 de la Constitution.
La
décision du Conseil constitutionnel
Le
Conseil constitutionnel a affirmé, le 29 janvier 2015, que
l'article 194 alinéa 4 ne s'appliquait pas en cas de renvoi. Il a
également rappelé que le droit à un recours juridictionnel
effectif impose nécessairement que le juge judiciaire statue
dans les plus brefs délais.
Tant
que les autorités judiciaire veillent au respect de ce plus bref
délai, et cela même lorsque la chambre de l'instruction statue sur
renvoi de la cour de Cassation, l'absence de délai ne méconnaît
pas la liberté individuelle.
Lien
utile
Décision
n°2014-446
QPC du 29 janvier 2015
F.L
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire